jeudi 18 décembre 2014

Unis pour un même rêve - Nouvelle par Maéva et Elise

Unis pour un même rêve ...





Abibou un jeune enfant originaire du Kenya, âgé de 10 ans passe son enfance à aider sa mère dans leur village et risque sa vie une fois par semaine pour aller à l'école.
- Mama, j'vais chercher de l'eau à la rivière.
- Holala ça fait loin pour cette heure là !
- Non mama je serai de retour avant la nuit.
- Prends soin de toi mon petit Abibou !
- T'inquiète mama je connais le chemin. En route. D'habitude Fatou m'accompagne mais là elle aide mama à taper le grain. J'arrive près de mon père.
- Abibou !
- Oui père ?
- Où vas tu comme ça ?
- Je vais à la rivière chercher de l'eau.
Me voilà sur le chemin de la rivière. Qu'il est beau! Qu'il sent bon les ananas !
Au passage j'en prends un. Je mange la moitié, il est juteux un bon goût sucré reveille mes papilles.
Je garde l'autre moitié pour Fatou car demain un grand chemin nous attend : « Le chemin misérable »
Voilà la rivière. Aujourd'hui elle est belle, bleue, sans saletées, sans hippopotames. Ils possèdent une grosse tête, une bouche large qui peut s'ouvrir selon un angle important, des canines énormes qui peuvent mesurer plus de 60 cm, tout ce qu'il faut pour nous manger ! Qu'elle chance qu'il n'y en ait pas !
- Bonjour mon garçon. S'écrit Moussa le gardien de la rivière.
- Bonjour gardien.
- Que viens tu faire ?
- Chercher de l'eau comme d'habitude.
- La rivière est belle aujourd'hui et propre !
- Oh oui j'en profite, bon je suis pressé, je fil.
Je prends de l'eau et pars.
La nuit commence à tomber, les choucadors superbes, les plus beaux oiseaux du Kenya rentrent dans leurs nids. Ils ont la tête brune, le cou et les ailes bleues turquoises, le ventre orange avec l'extremité blanche. Le soleil se couche derrière la montagne. J'essaye de prendre un chemin plus court mais me voilà perdu. Je ne vois plus le soleil, il fait nuit, les bidons d'eau sont lourds, il faut que je me pose, et que je dorme avant de me perdre encore plus.
Au village ma mère et ma sœur s'inquiètent sûrement :
- Fatou à tu vu ton frère rentrer ? dit la mère affolée au village.
- Non mama, répond Fatou.
- Va te coucher, moi je vais l'attendre.
La nuit est si froide, elle fait si peur, je ne sais même pas si je serai vivant demain.
Au petit matin je me reveille frigorifié et je m'aperçois qu'il faut continuer ma route tout droit.
Enfin arrivé dans mon village, je m'aperçois que ma mère m'attend avec Fatou, en me voyant elles sautent de joie.
- Où étais-tu passé Abibou ?
- Je m'étais perdu mais maintenant je suis revenu donc n'en parlons plus.
- Oh non c'est pas fini ! dit son père.
Il me gifle, ma joue devient toute rouge, ça me fait mal, mais je reste sans voix.
- Allez viens Fatou on part à l'école.
Il est très tôt, et nous partons pour le chemin de l'école. Pour arriver à l'école il nous faut quatre heures. Le début du chemin est assez régulier, c'est désert, pas une fleur, pas un animal. Rien. La seule chose que nous pouvons apercevoir ce sont des montagnes, qu'il nous faut gravir pour arriver à une rivière, que nous empruntons ensuite avec de petits radeaux que nous avons construits. Cette rivière est redoutable, pleine d'hippopotames lorsqu'il a plu. Et en effet, aujourd'hui, nous n'avons pas de chance. Il pleut donc le chemin en radeau est très dangereux.
Nous arrivons à la rivière.
- Allez, montes dans le radeau ! Dit Abibou à sa sœur.
Nous commençons à ramer lorsque tout à coup, un gros hippopotame lève la tête et s'approche de nous. Il a l'air furieux, affamé !
- J'ai peur ! S'exclame Fatou.
- Surtout ne bouge plus et ne parle plus ! Murmure Abibou.
L'hippopotame ne bouge plus, puis reprend sont activité, mais il nous a à l'œil. Nous ne pouvons donc plus avancer. Mais pas le choix, nous n'allons pas rester ici jusqu'au lever du jour ! Je prends la rame et fais avancer le radeau doucement. Cette fois, c'est fini pour nous ! L'hippopotame nous fonce droit dessus et ouvre sa grande bouche pour pousser un cri immense.
Fatou et moi nous ramons le plus vite possible, heureusement pour nous, il y a du courant, cela nous aide beaucoup. Nous arrivons au rivage, l'hippopotame nous suit, nous sautons du radeau et courons jusqu'à ce que l'hippopotame abandonne.
Fatou se met à pleurer.
- J'ai eu peur Abibou!
- T'inquiète pas, c'est fini. Reprenons le chemin, dis-je sur un ton digne d'un grand frère. Plus qu'un quart d'heure et nous serons arrivés à l'école.
Cette fois-ci, le chemin est plus gai, plus vivant. Nous pouvons voir des cactus de toutes sortes et beaucoup de petites fleurs dont on ne sait même pas le nom. Enfin, de loin, nous pouvons apercevoir l'école. Allez encore un petit effort et nous y sommes. Enfin arrivés nous saluons notre professeur. Déjà beaucoup d'élèves sont dans la classe, car certains ont la chance d'être logés tout près de l'école. Mais ceux-ci dorment sous de petites cabanes en fer où il fait très froid. Notre école est très petite pour le nombre que nous sommes, c'est à dire 43. Elle est en fait une simple pièce, mal isolée où il fait très chaud. Elle contient un tableau noir et quelques craies. Nous travaillons par terre car il n'y a pas la place pour mettre des tables.
Le vendredi soir, nous rentrons et prenons le chemin. J'espère que nous aurons autant de chance qu'à l'aller...

3 commentaires:

  1. Le titre est super il donne envie de lire votre nouvelle.
    j'adore votre histoire, elle est génial!!!

    Sarah

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  2. Votre nouvelle est très bien rédigée, nous espérons qu'elle sera sélectionnée pour le concours!

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  3. trés belle histoire♥sylia♥

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