samedi 20 décembre 2014

Charbon - par Dimitri et Virgile



Prévalet Virgile Dal Zuffo Dimitri

Charbon
Il était une fois une petite fille nommée Rachel. Elle vivait avec sa mère, mais pas son père car il était mort un peu avant qu'elle naisse lors de la guerre d'Irak.
 On vivait dans une petite maison au nord de l'Irak dans une ville qui s'appelait Mossoul. Bien que mon père soit décédé, on arrivait à vivre avec le peu d'argent qu'on avait. Un jour d'hiver, ma mère mourut subitement d'une maladie incurable, me laissant à ma vieille tante. Malheureusement celle-ci ne me voulant pas et manquant cruellement d'argent, me vendit à une marchande de charbon.
La marchande de charbon me faisait travailler du matin au soir en tablier usé, déchiré, trop grand et noir de charbon. Je me disais que je ne pourrais pas tenir très longtemps. Mes journées commençaient par la préparation du petit déjeuner pour les quatre enfants de la marchande. Ensuite, je devais aller chercher de l'eau au puits, ce qui était très difficile puisque le chemin était dangereux  et j'y allais pieds nus. Le pire, c'était de faire la vaisselle car il n'y avait pas d'eau courante et donc je devais aller à la rivière qui était polluée car les eaux usées se jetaient dans celle-ci. Bien que cette tâche était épuisante et répétitive, quand j'étais là-bas je chantais :
« Un seau, deux seaux, pour la charbonnière ! Trois seaux, quatre seaux, pour ces nigauds ! »
Ensuite une fois que j'avais fini la lessive et les autres corvées c'était l'heure du repas et je devais servir les quatre moutards de la marchande puis si j'avais fait assez de travail, j'avais un repas modeste qui était composé de pain sec et d'eau. Mais si je n'avais pas assez travaillé je ne mangeais rien et j'étais battue par la marchande. Le soir je me couchais, mon lit se trouvait dehors et ce n’était rien de plus qu'un sac rempli de paille.
Puis un jour, je décidai que cela devait cesser.
Ce matin-là, je fus réveillé par la charbonnière d'une manière peu recommandable :
« Réveille toi petite souillon, petit sotte ! » dit la charbonnière. Je ne bougeai pas d'un pouce. La charbonnière furieuse prit son tisonnier brûlant et me brûla la peau : « aaaaaaaaaaahhhhhhhhhh ! »
Je criais et souffrais de la brûlure infligée par la femme.
Après ce réveil fracassant, j’allai faire les corvées de la matinée.
Je commençai par faire le petit déjeuner des enfants de la marchande, l'un d'eux fit tomber au sol son bol, je dus donc en resservir un.
Puis quand ce fut l'heure de faire la lessive, j'y allai toute heureuse. La marchande se demanda pourquoi j'avais ce sourire car d’habitude je ne souriais jamais. Elle se dit:
« Elle a l'air de comploter, je vais la suivre »
C'est alors que la charbonnière me suivit discrètement, moi je ne me rendis compte de rien. Je pris la direction de la rivière comme d'habitude, mais me sauvai discrètement dans une petite ruelle juste à côté. La charbonnière furieuse  me courut après et me rattrapa. Elle me ramena dans la maison où je fus enfermé dans une pièce sombre, éclairée par la seule bougie qui était sur la table. Les murs étaient plein de poussières, de toiles d’araignées et de charbon. J'en déduisis que c'était la réserve de charbon. J’essayai à plusieurs reprise de sortir, malheureusement la marchande avait fermé la porte à clef.
Je réfléchis de longues minutes puis voyant la bougie et le charbon j’eus une brillante idée. Je pris la bougie ainsi qu'un petit peu de charbon et mis le tout près de la porte, j'allumai le charbon avec la flamme de la bougie et mis le feu à la porte. La charbonnière sentit l'odeur de brûlé,courut vers la porte et l’ouvrit. J’eus le réflexe de sortir dès que la charbonnière eut ouvert. Puis je m’enfuis laissant la charbonnière éteindre le feu. Je sortis de la maison le sourire aux lèvres et allai alerter les autorités. Quelques jours après la charbonnière fut arrêtée et j’eus enfin une vraie maison.
Fin

1 commentaire:

  1. Je trouve votre nouvelle très représentative de la situation des enfants esclaves.
    Mais je trouve votre fin un peu irréaliste
    Elise

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