Abibou
un jeune enfant originaire du Kenya, âgé de 10 ans passe son
enfance à aider sa mère dans leur village et risque sa vie une
fois par semaine pour aller à l'école.
-
Mama, j'vais chercher de l'eau à la rivière.
-
Holala ça fait loin pour cette heure là !
-
Non mama je serai de retour avant la nuit.
-
Prends soin de toi mon petit Abibou !
-
T'inquiète mama je connais le chemin. En route. D'habitude Fatou
m'accompagne mais là elle aide mama à taper le grain. J'arrive près
de mon père.
-
Abibou !
-
Oui père ?
-
Je vais à la rivière chercher de l'eau.
Me
voilà sur le chemin de la rivière. Qu'il est beau! Qu'il sent bon
les ananas !
Au
passage j'en prends un. Je mange la moitié, il est juteux un bon
goût sucré reveille mes papilles.
Je
garde l'autre moitié pour Fatou car demain un grand chemin nous
attend : « Le chemin misérable »
Voilà
la rivière. Aujourd'hui elle est belle, bleue, sans saletées, sans
hippopotames. Ils possèdent une grosse tête, une bouche large qui
peut s'ouvrir selon un angle important, des canines énormes qui
peuvent mesurer plus de 60 cm, tout ce qu'il faut pour nous manger !
Qu'elle chance qu'il n'y en ait pas !
-
Bonjour gardien.
-
Que viens tu faire ?
-
Chercher de l'eau comme d'habitude.
-
La rivière est belle aujourd'hui et propre !
-
Oh oui j'en profite, bon je suis pressé, je fil.
Je
prends de l'eau et pars.
La
nuit commence à tomber, les choucadors superbes, les plus beaux
oiseaux du Kenya rentrent dans leurs nids. Ils ont la tête brune, le
cou et les ailes bleues turquoises, le ventre orange avec l'extremité
blanche. Le soleil se couche derrière la montagne. J'essaye de
prendre un chemin plus court mais me voilà perdu. Je ne vois
plus le soleil, il fait nuit, les bidons d'eau sont lourds, il faut
que je me pose, et que je dorme avant de me perdre encore plus.
Au
village ma mère et ma sœur s'inquiètent sûrement :
-
Fatou à tu vu ton frère rentrer ? dit la mère affolée au village.
-
Non mama, répond Fatou.
-
Va te coucher, moi je vais l'attendre.
Au
petit matin je me reveille frigorifié et je m'aperçois qu'il faut
continuer ma route tout droit.
Enfin
arrivé dans mon village, je m'aperçois que ma mère m'attend avec
Fatou, en me voyant elles sautent de joie.
-
Où étais-tu passé Abibou ?
-
Je m'étais perdu mais maintenant je suis revenu donc n'en parlons
plus.
-
Oh non c'est pas fini ! dit son père.
Il
me gifle, ma joue devient toute rouge, ça me fait mal, mais je reste
sans voix.
-
Allez viens Fatou on part à l'école.
Il
est très tôt, et nous partons pour le chemin de l'école. Pour
arriver à l'école il nous faut quatre heures. Le début du chemin
est assez régulier, c'est désert, pas une fleur, pas un animal.
Rien. La seule chose que nous pouvons apercevoir ce sont des
montagnes, qu'il nous faut gravir pour arriver
à une rivière, que nous empruntons ensuite avec de petits radeaux
que nous avons construits. Cette rivière est redoutable, pleine
d'hippopotames lorsqu'il a plu. Et en effet, aujourd'hui, nous
n'avons pas de chance. Il pleut donc le chemin en radeau est très
dangereux.
Nous
arrivons à la rivière.
-
Allez, montes dans le radeau ! Dit Abibou à sa sœur.
Nous
commençons à ramer lorsque tout à coup, un gros hippopotame lève
la tête et s'approche de nous. Il a l'air furieux, affamé !
-
J'ai peur ! S'exclame
Fatou.
-
Surtout ne bouge plus et ne parle plus ! Murmure Abibou.
L'hippopotame
ne bouge plus, puis reprend sont activité, mais il nous a à l'œil.
Nous ne pouvons donc plus avancer. Mais pas le choix, nous
n'allons pas rester ici jusqu'au lever du jour ! Je prends
la rame et fais
avancer le radeau
doucement. Cette fois, c'est fini pour nous ! L'hippopotame nous
fonce droit dessus et ouvre sa grande bouche pour pousser un cri
immense.
Fatou
et moi nous ramons le plus vite possible, heureusement pour nous, il
y a du courant, cela nous aide beaucoup. Nous arrivons au rivage,
l'hippopotame nous suit, nous sautons du radeau et courons jusqu'à
ce que l'hippopotame abandonne.
Fatou
se met à pleurer.
-
J'ai eu peur Abibou!
-
T'inquiète pas, c'est fini. Reprenons le chemin, dis-je sur un
ton digne d'un grand frère. Plus qu'un quart d'heure et nous serons
arrivés à l'école.
Cette
fois-ci, le chemin est plus gai, plus vivant. Nous pouvons voir des
cactus de toutes sortes et beaucoup de petites fleurs dont on ne
sait même pas le nom. Enfin, de loin, nous pouvons apercevoir
l'école. Allez encore un petit effort et nous y sommes. Enfin
arrivés nous saluons notre professeur. Déjà beaucoup d'élèves
sont dans la classe, car certains ont
la chance d'être logés tout près de l'école. Mais ceux-ci dorment
sous de petites cabanes en fer où il fait très froid. Notre école est très petite pour le nombre que nous sommes, c'est à dire 43.
Elle est en fait une simple pièce, mal isolée où il fait très
chaud. Elle contient un tableau noir et quelques craies. Nous
travaillons par terre car il n'y a pas la place pour mettre des
tables.
Le
vendredi soir, nous rentrons et prenons le chemin. J'espère que nous
aurons autant de chance qu'à l'aller...
Le titre est super il donne envie de lire votre nouvelle.
RépondreSupprimerj'adore votre histoire, elle est génial!!!
Sarah
Votre nouvelle est très bien rédigée, nous espérons qu'elle sera sélectionnée pour le concours!
RépondreSupprimertrés belle histoire♥sylia♥
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