jeudi 18 décembre 2014

L'enfant de la rue en danger - Nouvelle par Morgane et Celal



L'enfant de la rue en danger
Le 25 septembre 2014, en Turquie à Istanbul, Mohamed 10 ans, allait à l'école comme chaque jour. Mais ce jour-là, il se fit interpeler par une personne qui prétendait être un ami de son père. Il lui proposa de monter dans sa voiture pour le déposer à l'école. Mohamed refusa car ses parents lui avaient interdit de monter avec des inconnus. L'homme lui répondit qu'il n'avait pas à s'en faire, qu'il allait être en sécurité avec lui et qu'il allait le déposer à l'école. Mohamed accepta et monta finalement avec cet homme. Il comprit vite en voyant le trajet emprunté qu'il n'allait pas le déposer devant son école. L'homme l'emmena en réalité dans une maison abandonnée loin de tout ce qu'il connaissait, à plusieurs kilomètres de son village. Il le fit descendre et l'emmena à l'intérieur. Mohamed demanda alors ce qu'il se passait. L'homme lui répondit qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Mohamed vit alors tous ces enfants en vieux habits, déchirés et salis par toutes les tâches qu'ils avaient effectuées. L'homme étant occupé,  Mohamed partit en courant et se cacha dans un des bâtiments délabrés des alentours. L'homme s'en rendit vite compte et partit à sa recherche. Il finit par le retrouver à quelques rues de là et le ramena à la maison. On l'enferma dans une chambre et le battit. Mohamed, apeuré, se posait énormément de questions. L'homme avait fermé à clé toutes les issues de cette vieille maison. Mohamed, en sanglotant, cria de toutes ses forces. Cela faisait plusieurs heures qu'il était enfermé ici. L'homme se précipita vers l'enfant, il le prit par le col de sa chemise et le descendit dans les caves où il lui donna des habits, des draps et à manger pour la nuit. Il l'emmena vers tous les autres enfants et monta téléphoner. Mohamed entendit quelques murmures, se rua vers l'homme, le suppliant d'appeler son père. L'homme fit semblant de ne pas l'apercevoir. Mohamed le supplia, fit l'erreur de lui dire qu'il ferait tout ce qu'il désirait pour qu'il appelle son père. L'homme accepta et lui demanda d'aller mendier pour lui et de lui ramener minimum 50 TL (monnaie turque). Mohamed réfléchit un court instant pour enfin accepter. Le soir même il pleura. Le lendemain il partit mendier pour cet homme, dans une grande rue où les riches avaient leur habitudes, il y avait plein de boutiques de grande classe. Malheureusement il plut donc il ne ramena pas assez d'argent pour satisfaire l'homme. Il rentra avec la peur de se faire battre. Il eut à peine passé le seuil de la porte que l'homme vint à lui pour lui réclamer l'argent qu'il avait mendié, Mohamed lui répondit en bégaiyant qu'il n'avait pas pu obtenir tant d'argent. L'homme l'emmena dans la cave le battit, remonta au salon et le laissa seul toute la nuit enfermé dans cette cave. Il revint le chercher de bon matin pour l'emmener mendier de nouveau. 
Un vendredi matin, alors qu'il faisait un assez beau temps, l'homme se dit que Mohamed n'avait plus aucune excuse sur la somme qu'il allait ramener. Alors que Mohamed était en train de mendier, il aperçut au loin dépasser de la poche d'une jeune femme un porte monnaie et décida de le voler car il n'avait pas encore réussi à ramasser assez d'argent. Mohamed fit semblant de tomber et percuta la jeune femme. Le porte-monnaie tomba, Mohamed le ramassa en toute discrétion puis partit mine de rien. Mohamed partit vers l'homme pour lui donner le porte-monnaie. La jeune femme s'aperçut qu'elle n'avait plus son porte-monnaie et se rappela qu'un jeune homme l'avait percutée quelques minutes avant. La jeune femme continua son chemin. Elle croisa par chance un officier de police, elle l'interpela, lui expliquant qu'un jeune homme lui avait volé son porte-monnaie à quelques rues de là. L'officier partit à la recherche de ce jeune homme, il l'aperçut quelques mètres plus loin accompagné de l'homme qui le forçait à mendier. L'officier les interpela et prit le porte-monnaie des mains de l'homme et lui demanda si cela était à lui. L'homme ne répondit pas et dit à Mohamed d'en faire de même. Mohamed pris de panique avoua à l'officier être forcé de mendier et être battu par cet homme, l'homme nia et poussa violemment Mohamed. L'officier comprit que Mohamed disait la vérité et regarda attentivement le visage sombre et froid de cet homme. Il vit ce visage bien connu des services de police turque, c'était Hasan Gunes, il était recherché depuis des mois déjà ! L'officer lui mit les menottes et le mit dans sa voiture, l'homme ne dit plus un mot. L'officier demanda à Mohamed son prénom, il répondit en hésitant. L'officier l'emmena chez dès parents dès le lendemain. Mohamed heureux sauta dans les bras de ses parents, ils pleurèrent tous de bonheur. L'homme finit en prison et Mohamed chez lui heureux et plus méfiant qu'auparavant ?
FIN  

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