L'enfant de la rue en danger
Le 25 septembre 2014, en Turquie à Istanbul, Mohamed 10 ans,
allait à l'école comme chaque jour. Mais ce jour-là, il se fit interpeler par
une personne qui prétendait être un ami de son père. Il lui proposa de monter
dans sa voiture pour le déposer à l'école. Mohamed refusa car ses parents lui
avaient interdit de monter avec des inconnus. L'homme lui répondit qu'il
n'avait pas à s'en faire, qu'il allait être en sécurité avec lui et
qu'il allait le déposer à l'école. Mohamed accepta et monta finalement avec cet
homme. Il comprit vite en voyant le trajet emprunté qu'il n'allait pas le
déposer devant son école. L'homme l'emmena en réalité dans une maison
abandonnée loin de tout ce qu'il connaissait, à plusieurs kilomètres de son
village. Il le fit descendre et l'emmena à l'intérieur. Mohamed demanda alors
ce qu'il se passait. L'homme lui répondit qu'il ne fallait pas s'inquiéter.
Mohamed vit alors tous ces enfants en vieux habits, déchirés et salis par toutes
les tâches qu'ils avaient effectuées. L'homme étant occupé, Mohamed partit en courant et se cacha dans un
des bâtiments délabrés des alentours. L'homme s'en rendit vite compte et partit
à sa recherche. Il finit par le retrouver à quelques rues de là et le ramena à
la maison. On l'enferma dans une chambre et le battit. Mohamed, apeuré, se
posait énormément de questions. L'homme avait fermé à clé toutes les issues de
cette vieille maison. Mohamed, en sanglotant, cria de toutes ses forces.
Cela faisait plusieurs heures qu'il était enfermé ici. L'homme se précipita
vers l'enfant, il le prit par le col de sa chemise et le descendit dans les
caves où il lui donna des
habits, des draps et à manger pour la nuit. Il l'emmena vers tous les autres
enfants et monta téléphoner. Mohamed entendit quelques murmures, se rua vers
l'homme, le suppliant d'appeler son père. L'homme fit semblant de ne pas
l'apercevoir. Mohamed le supplia, fit l'erreur de lui dire qu'il ferait
tout ce qu'il désirait pour qu'il appelle son père. L'homme accepta et lui
demanda d'aller mendier pour lui et de lui ramener minimum 50 TL (monnaie
turque). Mohamed réfléchit un court instant pour enfin accepter. Le soir même
il pleura. Le lendemain il partit mendier pour cet homme, dans une grande rue
où les riches avaient leur habitudes, il y avait plein de boutiques de grande
classe. Malheureusement il plut donc il ne ramena pas assez d'argent pour
satisfaire l'homme. Il rentra avec la peur de se faire battre. Il eut à peine
passé le seuil de la porte que l'homme vint à lui pour lui réclamer l'argent
qu'il avait mendié, Mohamed lui répondit en bégaiyant qu'il n'avait pas pu
obtenir tant d'argent. L'homme l'emmena dans la cave le battit, remonta au salon
et le laissa seul toute la nuit enfermé dans cette cave. Il revint le chercher
de bon matin pour l'emmener mendier de nouveau.
Un vendredi matin, alors qu'il faisait un assez
beau temps, l'homme se dit que Mohamed n'avait plus aucune excuse sur la
somme qu'il allait ramener. Alors que Mohamed était en train de mendier, il aperçut au loin
dépasser de la poche d'une jeune femme un porte monnaie et décida de le voler
car il n'avait pas encore réussi à ramasser assez d'argent. Mohamed fit semblant
de tomber et percuta la jeune femme. Le porte-monnaie tomba, Mohamed le
ramassa en toute discrétion puis partit mine de rien. Mohamed partit vers l'homme
pour lui donner le porte-monnaie. La jeune femme s'aperçut qu'elle n'avait plus
son porte-monnaie et se rappela qu'un jeune homme l'avait percutée quelques minutes avant. La jeune femme continua son chemin. Elle croisa par
chance un officier de police, elle l'interpela, lui expliquant qu'un jeune homme
lui avait volé son porte-monnaie à quelques rues de là. L'officier partit à la
recherche de ce jeune homme, il l'aperçut quelques mètres plus loin accompagné
de l'homme qui le forçait à mendier. L'officier les interpela et prit le
porte-monnaie des mains de l'homme et lui demanda si cela était à lui. L'homme ne
répondit pas et dit à Mohamed d'en faire de même. Mohamed pris de panique avoua à l'officier être forcé de mendier et être battu par cet homme, l'homme nia et
poussa violemment Mohamed. L'officier comprit que Mohamed disait la vérité et
regarda attentivement le visage sombre et froid de cet homme. Il vit ce visage
bien connu des services de police turque, c'était Hasan Gunes, il était
recherché depuis des mois déjà ! L'officer lui mit les menottes et le mit dans
sa voiture, l'homme ne dit plus un mot. L'officier demanda à Mohamed son prénom,
il répondit en hésitant. L'officier l'emmena chez dès parents dès le lendemain. Mohamed heureux sauta dans les bras de ses
parents, ils pleurèrent tous de bonheur. L'homme finit en prison et Mohamed chez
lui heureux et plus méfiant qu'auparavant ?
FIN
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