Prévalet Virgile
Dal Zuffo Dimitri
Charbon
Il était une fois
une petite fille nommée Rachel. Elle vivait avec sa mère, mais pas son père car
il était mort un peu avant qu'elle naisse lors de la guerre d'Irak.
On vivait dans une
petite maison au nord de l'Irak dans une ville qui s'appelait Mossoul. Bien que
mon père soit décédé, on arrivait à vivre avec le peu d'argent qu'on avait. Un jour d'hiver, ma
mère mourut subitement d'une maladie incurable, me laissant à ma vieille tante. Malheureusement
celle-ci ne me voulant pas et manquant cruellement d'argent, me vendit à une
marchande de charbon.
La marchande de charbon me faisait travailler du matin au
soir en tablier usé, déchiré, trop grand et noir de charbon. Je me disais que je
ne pourrais pas tenir très longtemps. Mes journées commençaient par la
préparation du petit déjeuner pour les quatre enfants de la marchande. Ensuite,
je devais aller chercher de l'eau au puits, ce qui était très difficile puisque
le chemin était dangereux et j'y allais pieds
nus. Le pire, c'était de faire la vaisselle car il n'y avait pas d'eau courante
et donc je devais aller à la rivière qui était polluée car les eaux usées se
jetaient dans celle-ci. Bien que cette tâche
était épuisante et répétitive, quand j'étais là-bas je chantais :
« Un seau, deux
seaux, pour la charbonnière ! Trois seaux, quatre seaux, pour ces
nigauds ! »
Ensuite une fois que
j'avais fini la lessive et les autres corvées c'était l'heure du repas et je devais servir les quatre moutards de
la marchande puis si j'avais fait assez de travail, j'avais un repas modeste
qui était composé de pain sec et d'eau. Mais si je n'avais pas assez travaillé
je ne mangeais rien et j'étais battue par la marchande. Le soir je
me couchais, mon lit se trouvait dehors et ce n’était rien de plus qu'un sac
rempli de paille.
Puis un jour, je
décidai que cela devait cesser.
Ce matin-là, je fus
réveillé par la charbonnière d'une manière peu recommandable :
« Réveille toi
petite souillon, petit sotte ! » dit la charbonnière. Je ne bougeai pas d'un pouce. La charbonnière furieuse prit son tisonnier
brûlant et me brûla la peau : « aaaaaaaaaaahhhhhhhhhh ! »
Je criais et souffrais
de la brûlure infligée par la femme.
Après ce réveil
fracassant, j’allai faire les corvées de la matinée.
Je commençai par
faire le petit déjeuner des enfants de la marchande, l'un d'eux fit tomber au
sol son bol, je dus donc en resservir un.
Puis quand ce fut
l'heure de faire la lessive, j'y allai toute heureuse. La marchande se demanda
pourquoi j'avais ce sourire car d’habitude je ne souriais jamais. Elle se dit:
« Elle a l'air
de comploter, je vais la suivre »
C'est alors que la
charbonnière me suivit discrètement, moi je ne me rendis compte de rien. Je
pris la direction de la rivière comme d'habitude, mais me sauvai discrètement
dans une petite ruelle juste à côté. La charbonnière furieuse me courut après et me rattrapa. Elle me ramena
dans la maison où je fus enfermé dans une pièce sombre, éclairée par la seule
bougie qui était sur la table. Les murs étaient plein de poussières, de toiles
d’araignées et de charbon. J'en déduisis que c'était la réserve de charbon.
J’essayai à plusieurs reprise de sortir, malheureusement la marchande avait
fermé la porte à clef.
Je réfléchis de
longues minutes puis voyant la bougie et le charbon j’eus une brillante idée.
Je pris la bougie ainsi qu'un petit peu de charbon et mis le tout près de la
porte, j'allumai le charbon avec la flamme de la bougie et mis le feu à la porte.
La charbonnière sentit l'odeur de brûlé,courut vers la porte et l’ouvrit. J’eus
le réflexe de sortir dès que la charbonnière eut ouvert. Puis je
m’enfuis laissant la charbonnière éteindre le feu. Je sortis de la maison le
sourire aux lèvres et allai alerter les autorités. Quelques jours après la
charbonnière fut arrêtée et j’eus enfin une vraie maison.
Fin
Je trouve votre nouvelle très représentative de la situation des enfants esclaves.
RépondreSupprimerMais je trouve votre fin un peu irréaliste
Elise